espace

Un espace est une construction sociale d’une étendue terrestre qui résout le problème de la distance par différentes techniques : la coprésence (« être à coté de »), la mobilité ou la délimitation. Un lieu est un espace de coprésence marqué par une délimitation physique perceptible, par exemple une place publique. Une aire est plus étendue donc divisible. Une délimitation communale est une aire constituant de surcroît un territoire, c'est-à-dire un espace de représentation et d’effectuation d’un pouvoir. Un réseau est un espace discontinu fondé sur la connexité (« être relié à »).

urbain

L'urbain est un nouveau mode d’organisation spatiale qui s'est substitué à la ville et à la campagne en maximisant simultanément la coprésence et la cospatialité qui est la capacité de jouir de différents espaces à la fois que permet la mobilité matérielle (déplacements en voiture) ou immatérielle (télécommunications). En résulte une urbanisation généralisée dont la traduction physique, c'est-à-dire bâtie, s’inscrit dans le gradient : urbain dense, peu dense, discontinu et discontinu des territoires de faible densité. Les territoires de faible densité restent bien sûr marqués par la prégnance des surfaces agricoles et naturelles mais, subordonnés à la mobilité, ne sont plus exclusivement agricoles ni autarciques, s'accommodant d'une architecture qui pourrait y être perçue comme décontextualisée car urbaine.

nature

En architecture et en urbanisme, le mot « nature » ne devrait pas être employé sans être au préalable clairement défini, au risque d’être inopérant tant ce terme est polysémique, problématique et dépourvu de dimension spatiale, renvoyant à des concepts et doctrines issus de nombreuses disciplines : nature/culture (anthropologie), non-humain (philosophie), environnement (géographie), biodiversité (écologie), aménité (sociologie), espace vert (santé), végétalisation (bioclimatisme), paysage (conception paysagère), verdissement (communication), vert (couleur)…

non-humain

Notre ontologie, notre manière d’être au monde, qui définit les relations acceptables entre les humains et les non-humains, postule un dualisme nature/culture, c'est-à-dire que la culture tire ses spécifications de la différence avec la nature. Nous utilisons donc ce terme pour y stocker à l’écart le vivant non humain. Or le vivant non humain d’un territoire doit maintenant être reconnu et protégé en tant que tel, comme faisant partie du collectif.

bioclimatisme

Le bioclimatisme vise une adaptation aux conditions climatiques et microclimatiques afin de réduire au minimum la consommation d’énergie d’un habitat en trouvant le point d’équilibre entre le bâti, le comportement de ses habitants et le contexte géographique et spatial. Il dépend donc de trois paramètres :
- l’environnement climatique (exploitation passive de l’énergie),
- le confort (dont le confort d’été, la facture énergétique, la production de gaz à effet de serre...),
- l’urbanisme et l’architecture, en matière de conception et de contextualisation.