Soumise au triple contexte des changements climatiques, de l’érosion de la biodiversité et de la transition énergétique récemment exacerbée, la gestion de la forêt soulève des questions environnementales, économiques et politiques. En effet, avec une demande croissante en bois énergie et en bois d’œuvre local, la protection de forêts à forte biodiversité – forêts anciennes, matures et « naturelles » – peut entrer en contradiction avec une filière bois présentant des orientations productivistes (sylviculture industrielle). Cette tension entre économie et protection de la forêt dans des territoires a conduit jusqu’à présent à une certaine retenue des élus pourtant de plus en plus heurtés dans leur commune par des pratiques sylvicoles ayant également un fort impact paysager telles que la coupe rase de feuillus remplacés par des plantations régulières de résineux d’essences souvent exogènes comme le douglas.
Constatant ces potentielles contradictions, les Assises de la forêt du bois se sont clôturées le 16 mars 2022 en fixant différents axes de la politique forestière confirmant la nécessité de politiques publiques adaptées aux enjeux des forêts. Face à ces enjeux, la planification s’avère un outil pertinent pour les concilier. Si les travaux des Assises de la forêt et du bois s’articulent notamment autour de plans régionaux ou de nouvelles planifications, le Plan Local d’Urbanisme (Intercommunal) (PLU(i)) semble également un document tout à fait pertinent pour intégrer des objectifs de protection de certaines forêts d’une commune ou d’une intercommunalité sans y remettre en cause une activité sylvicole…
Lire la suite de l'article dans Droit et Ville